Les lévriers de Fébus

L'HYPER ATTACHEMENT CHEZ LE GALGO

Lorsque vous adoptez un galguito ou un galgo adulte, vous avez dû recevoir des recommandations sur les problèmes d’hyperattachements que peuvent rencontrer les lévriers. 

Ces conseils ne sont pas à prendre à la légère.  Il arrive que des galgos ou galguitos soient remis à l’adoption car l’adoptant n’a pas pris au sérieux les conseils qu’on lui avait donné. 

VOUS AVEZ ADOPTÉ UN LEVRIER AVEC UN PASSÉ.  

NE LE REGARDER PLUS COMME UNE VICTIME. 

 

VOUS L’AVEZ SAUVÉ.  

 

LES VICTIMES SONT RESTÉS EN ESPAGNE...... 

L’attachement primaire est transféré de la mère à la famille adoptive au moment de l’acquisition vers 3 mois pour les chiots.  La chienne n’a pas encore eu le temps d’effectuer le détachement. C'est donc à l’adoptant de le faire activement. 

Il est important que le galguito , le galgo puissent s’attacher aux membres de sa famille. Il faut éviter qu’il s’attache à une unique personne. 

Si le détachement n’est pas fait, votre lévrier risque de SOUFFRIR d’anxiété de séparation. “Trop chouchoutés” votre chien pourrait avoir un comportement infantile. Il n’a pas acquis sa maturité sociale. Vous êtes le centre de son monde. Il n’explore son environnement qu’en satellite autour de son adoptant, sa figure d’attachement. 

Le chien peut s’attacher de façon excessive à quelqu’un lorsqu’il souffre de phobie, d ‘anxiété permanente, de dépression.

 

Dans ce cas on parle d’hyperattachement secondaire. 

Quel que soit la forme clinique de l’anxiété et quelle que soit son origine, il peut exister une grande dépendance du chien anxieux vis à vis de son adoptant. Le chien anxieux essaie de vivre le plus près possible de lui qui est pour lui son protecteur. 

Ces figures d’attachements sont des “béquilles affectives ”sans lequel le chien ne peut compenser son stress et panique.  

Il est important de distinguer l’hyperattachement primaire et l’hyperattachement secondaire : 

 

L'hyperattachement primaire apparait souvent à la puberté. La figure d’attachement est unique, le contact est physique, permanent et les manifestations anxieuses sont systématiques à chaque séparation. 

 

L'hyperattachement secondaire apparait à tout âge, Suite à une anxiété importante, une dépression, les figures d’attachement peuvent être multiples. Le contact est plus distant, aléatoire et les manifestations anxieuses sont sporadiques et fonction de l’environnement et du niveau d’anxiété de votre compagnon à 4 pattes. 

Lors d’hyperattachement secondaire il vous faut traiter l’anxiété, la dépression et l’hyperattachement disparait. 

La destruction, la malpropreté, les aboiements sont les symptômes souvent avancés pour déterminer ou diagnostiquer un hyperattachement.  

 

Pourtant, c'est rarement le cas tant les causes peuvent être nombreuses et diverses, bien loin d'une anxiété de séparation proprement dite. 

Certes, notre absence peut le rendre inquiet, il peut avoir des difficultés à la gérer, des facteurs extérieurs peuvent le troubler (bruits, passages, odeurs, etc.). Ce n'est alors pas la séparation en elle-même qui provoque des comportements gênants, mais les conséquences de celle-ci (insécurité, inquiétude, manque relationnel). 

Quel comportement adopter ? 

 

Comment faire pour éviter ce problème ou encore pour le corriger si certains symptômes ont commencé à pointer le bout de leur nez ! 

 

Rendons nos chiens heureux 

Soyons à l’initiative des contacts.  

 

Si votre chien vient régulièrement vous voir pour se faire caresser. Désormais, ignorez-le, attendez qu’il passe à autre chose. Ensuite, appelez-le pour le caresser. Il comprendra alors que c’est vous qui décidez de ces temps privilégiés. Attention ignorez qu’est-ce c’est ? C’est ne pas le regarder, ne pas le toucher et ne pas lui parler. 

 

De même pour les séances de jeux :  

 

À vous de décider du début et de la fin de l’activité 

 

Instaurez des pièces interdites :  

 

Ne laissez pas votre chien vous suivre partout ! Par exemple, ne le laissez pas aller dans votre chambre. Dites-vous bien que l’apprentissage de la solitude commence d’abord en votre présence. Votre chien doit pouvoir gérer le fait d’être dans une pièce différente de vous. 

 

Supprimez vos rituels de départ et d’arrivée.  

 

Ignorez votre chien avant de partir (pendant 15 minutes environ avant le départ).  

Ne lui dites pas « au revoir » « ne fais pas de bêtises hein » « je reviens vite » « tu restes là » car votre chien ne comprend pas ce que vous êtes en train de lui dire. En revanche, il ressent votre stress et de ce fait : stress lui aussi.  

Donc ignorez le, faites comme si vous partiez chercher le courrier à la boîte aux lettres, sans stress !  

Et faites de même lorsque vous revenez chez vous : prenez le temps d’enlever votre manteau, posez vos clés, votre sac, etc. et ensuite appelez votre chien pour lui dire bonjour. 

Attention ! Les chiens passent leur temps à nous observer,

anticiper nos actions et réactions.  

Ils lisent en nous comme dans un livre ouvert. Essayez alors de les déconditionner : mettez votre manteau et vos chaussures sans forcément partir, faites du bruit avec vos clés, etc. Montrez à votre chien que ces actions n’engendrent rien, elles sont normales et ne doivent pas faire monter en lui une anxiété particulière. C’est en réalité la répétition de toutes ces actions qui banaliseront complètement les « vrais départs ». 

Parlons de la règle du « pas vu, pas pris » : 

 

 Si en votre absence, votre chien a été malpropre ou a fait des dégâts, ne le punissez pas. Rappelez-vous que le chien vit dans l’instant présent, il ne comprendra donc absolument que cette punition est liée à sa bêtise d’il y a une heure par exemple. Il verra simplement en vous une confusion, une incompréhension. 

Pensez à rendre vos départs positifs pour votre chien :

 

Laissez-lui un jouet avec des friandises à l’intérieur ou un jouet qu’il affectionne particulièrement. Surtout, il ne faut pas que ce jouet soit en « libre-service » tout le reste du temps.  

Il faut que ce jouet prenne de la valeur, ne le sortez que pour des occasions particulières ! 

Si c’est possible pour vous : 

 

 Réduisez son espace lors de vos absences : ne lui laissez pas un libre accès à toute la maison, cela le stressera davantage. Si vos absences ne dépassent pas 4 heures. 

 

Voici un conseil qui risque de vous choquer mais ce n’est pas la première fois que je l’entends 

 

  • Si vos absences ne dépassent pas 4 heures, un conseil : investissez dans une caisse de transport à la maison.  
  • Prenez là suffisamment grande pour que votre chien puisse y être debout, qu’il puisse se retourner et éventuellement que vous puissiez y installer une gamelle d’eau lorsqu’il fait très chaud. Cette pratique peut paraître malveillante voire maltraitante mais c’est tout le contraire.  
  • Bien entendu, il ne faut pas laisser un chien dans une caisse plus de 3 ou 4 heures maximum ! Vous verrez : à terme, même ouverte, votre chien ira spontanément dans cette caisse. Il s’y sentira en sécurité et il l’assimilera à son panier. 
  •  Cependant, un travail est nécessaire pour rendre cet endroit agréable pour le chien, tout comme on le ferait pour un panier dans le salon. N’hésitez pas à cacher des friandises dedans, lui mettre à l’intérieur un coussin très confortable, etc.